Pénélope Bagieu, Catherine Meurisse et Chris Ware finalistes du Grand Prix d’Angoulême 2021 !

À voir à lire

Le festival d’Angoulême vient de dévoiler les trois auteur·rice·s en lice pour le Grand Prix 2021, en dépit de l’annulation de la manifestation.

Si le festival d’Angoulême a été contraint d’annuler sa manifestation de juin en raison de la crise sanitaire, la désignation du Grand Prix 2021 a été maintenue.
Depuis 2013, ce sont les auteurs qui désignent leurs pairs, lors d’un vote en deux parties. Chaque auteur publié en France choisit d’abord trois noms puis il ressort de ce premier vote trois finalistes qui sont ensuite départagés par un deuxième tour.

Signalons que malgré le vote de contestation qui aurait pu porter Bruno Racine (à l’origine du fameux rapport, sur la situation des auteurs-res, qui à peine publié avait été enterré) dans le trio de tête, l’organisation du festival n’a pas jugé opportun de le prendre en considération.

lire l’article sur avoir-alire.com

Les 3 auteur·rice·s présidentiables dévoilés & une polémique soulevée

Bubble

Pénélope Bagieu, Catherine Meurisse et Chris Ware sont en lice pour le Grand Prix du Festival de la BD d’Angoulême après un 1er tour de vote.

Un premier volet libre, où toute la profession (autrices et auteurs professionnels de bande dessinée) a pu voter, du 27 mai au 1er juin pour désigner un trio de tête. Le second tour départagera Pénélope Bagieu, Catherine Meurisse et Chris Ware pour désigner celle ou celui qui sera sacré Grand Prix le 23 juin prochain. 

Dans le même temps, une campagne est menée sur les réseaux sociaux par plusieurs auteurs, rassemblés autour du collectif AAA (Autrices Auteurs en Action), et qui appelaient à voter Bruno Racine en place d’autres auteurs pour manifester l’abandon du rapport rendu par Bruno Racine sur la situation des artistes auteurs.

Lire l’article sur appbubble.co

Grand Prix d’Angoulême : le Collectif Autrices Auteurs en Action vote pour Bruno Racine [PODCAST]

ActuaBD

Qui sera le Grand Prix du Festival d’Angoulême 2021 ? « Bruno Racine ! » propose le collectif Autrices Auteurs en Action. Après un appel au boycott d’une édition finalement annulée, officiellement pour raisons sanitaires, les AAA s’emparent de l’élection du Grand Prix pour se rappeler à la mémoire du gouvernement qui a commandé à Bruno Racine un rapport sur la condition des auteurs en France. Rencontre avec deux membres des AAA.

Lire l’article sur ActuaBD

La première planche de Bruno Racine

Découverte par Yaneck Chareyre

J’ai découvert par hasard une des premières planches de l’auteur de BD Bruno Racine. Une histoire intitulée « Naissance du PNG » … C’est même signé en bas de page, c’est vous dire…
C’est bien la preuve que Bruno Racine est un auteur de BD !

Alors #freebrunoracine

Bruno Racine et moi — une biographie

Par Li-an

Bruno Racine est né en 1961 à Raon l’Étape (Vosges). À l’âge de quatorze ans, il envoie régulièrement des dessins de presse à L’Est Républicain (tous refusés) et crée le personnage de Rickiboom. En 1978, une carte blanche consacrée à Bracine est annoncée dans Spirou. Elle ne sera finalement pas publiée. En 1981, une histoire de vingt pages où l’on voit Rickiboom partir sur Mars est dessinée pour le fameux fanzine lorrain Le Lorgnon. Malheureusement le numéro est annulé et les planches semblent être perdues. Racine travaille de nombreuses années pour les séries animées Il était une fois la Vie et assimilées. Il continue à développer le personnage de Rickiboom et de nombreux fanzines (et même les Cahiers de la BD) annoncent la parution imminente d’un premier album d’abord chez Novedis puis chez Glénat (Rickiboom devenant pour l’occasion un personnage féminin vivant au XVIIIème siècle) mais l’éditeur fait marche arrière trouvant le personnage « trop intellectuel ».

Le travail de Racine suscite l’intérêt de l’Oubapo dans les années 1990. Racine est présent aux premières réunions qui mèneront à la création de l’Association mais des disputes régulières avec plusieurs des membres fondateurs (il aurait traité Lewis Trondheim)) finissent par l’éloigner du groupe. Il gardera néanmoins quelques contacts puisqu’il est crédité comme figurant dans un projet de film de Marjane Satrapi. Son travail est régulièrement évoqué par des auteurs de la nouvelle génération (pas toujours pour en dire du bien) dans de nombreuses interviews. Un projet de film d’adaptation de Rickiboom est annoncé en 2019 avec Luc Besson à la réalisation. Il serait au point mort.

En 2021, les auteurs se mobilisent pour faire élire Racine Grand Prix de la Ville d’Angoulême. Ce dernier qui travaillerait sur un roman graphique de 500 pages, Rickiboom, souvenir d’hier, n’a toujours pas réagi à cette annonce.

bruno racine bd rickiboom
Extrait présumé de « Rickiboom fait les 400 coups » (image reprise du site Lambiek)

Bruno Racine et moi

Je connais mal Bruno Racine que je n’ai croisé qu’en festival. La mobilisation m’a pris au dépourvu puisque j’avais déjà voté avant d’en prendre connaissance. Il va sans dire que me sentant particulièrement proche de son parcours (surtout en ce moment), je soutiens vigoureusement cette campagne. Et je n’ai d’ailleurs absolument aucun ressentiment à son égard sur les propos qu’il a pu tenir sur mon travail. Il semblerait que Cornélius ait le projet de publier une intégrale des aventures de Rickiboom en 2023.

Correctif

On m’apprend qu’il existe un Bruno Racine conseiller maître à la Cour des comptes qui aurait réalisé un rapport sur l’évolution de la création en France. Il n’y a évidemment aucun lien de parenté avec l’auteur de BD homonyme.

Témoignage d’Eric Wantiez

Je n’ai rencontré Bruno Racine qu’une seule fois, il y a bien longtemps, lors d’un festival bd plutôt champêtre dans un petit village des Hautes-Pyrénées.

A l’époque, il venait de lancer un fanzine qui cartonnait bien, dans les Hautes-Pyrénées en particulier : « Je vois pas le rapport ! ». J’aurais bien aimé joindre une ou deux planches à cet article, malheureusement, impossible de mettre la main sur mon exemplaire : il a disparu…

Nous avions sympathisé tout de suite pendant la pause déjeuner du samedi midi, au cours de laquelle, je ne sais pourquoi, nous avions parlé taboulé. Il était tellement passionné par la bande dessinée que, très vite, notre conversation avait dévié sur le taboulé dans la narration séquentielle, sujet duquel il avait tiré, l’après midi même, un formidable scénario au croisement du western moderne, de la science-fiction et du polar noir.

J’ai su par la suite que ce projet très prometteur, à l’humour grinçant et au suspense insoutenable, n’avait malheureusement jamais trouvé d’éditeur.

Bruno à cette époque avait écrit quelques scénarios de bd qu’il signait Lewis Trondarbre, pseudonyme qui a été repris presque à l’identique, en hommage à Bruno, par un dessinateur que nous connaissons tous.

Mais il n’arrivait pas à trouver d’éditeur. Ça le désespérait et il m’avait parlé très sérieusement, lors du repas du soir, au dessert, d’abandonner la bd et de se tourner vers le roman.

Je me souviens avoir pensé que c’était un délire dû à l’abus de rosé de Provence dont nous avaient gentiment abreuvé les organisateurs. Mais non : j’ai compris, quelques temps plus tard, à la sortie de son premier roman « Le gouverneur de Morée », qu’il avait bien abandonné l’idée de devenir l’un des scénaristes incontournables de ce qu’il préférait par dessus tout : la bande dessinée.

#freeBrunoRacine