Charente Libre
Ce sont des votes de colère. Dans le cadre du Grand prix du Festival de la BD, les auteurs de BD ont voté pour Bruno Racine, auteur d’un rapport sur la précarité du métier. Une façon de protester face à l’indifférence.
AAA Autrices Auteurs en Action
Sans autrices ni auteurs, pas de création !
Ce sont des votes de colère. Dans le cadre du Grand prix du Festival de la BD, les auteurs de BD ont voté pour Bruno Racine, auteur d’un rapport sur la précarité du métier. Une façon de protester face à l’indifférence.
L’HUMEUR DU JOUR – Les auteurs de bande dessinée doivent élire un de leurs pairs. Mais certains militent pour que le Grand Prix revienne à Bruno Racine, l’ancien patron de la BNF. L’homme est reconnu pour avoir proposé au ministère de la Culture des mesures pour améliorer la précarité des artistes auteurs.
Actualitté
Le Festival international de la bande dessinée d’Angoulême a dû renoncer à son édition 2021, pour cause de Covid. Un Grand Prix et d’autres récompenses seront toutefois décernés. Le collectif AAA — Autrices Auteurs en Action, qui envisageait un boycott du festival pour jeter la lumière sur les conditions économiques et sociales difficiles de la profession, propose une autre action de revendication : un vote pour Bruno Racine.
Alors que les auteurs sont appelés actuellement à voter pour élire le futur Grand Prix du festival de la bande dessinée d’Angoulême, la fronde gronde chez le collectif AAA (Autrices Auteurs en Action).
En effet, les auteurs ont reçu un message ce 27 mai les incitant à voter non pas pour un auteur bd mais bien pour Bruno Racine (ancien directeur de la Bibliothèque nationale de France, il n’a signé aucun album de bande dessinée, mais un rapport, remis en février 2020 au ministre de la Culture d’alors, Franck Riester), afin de mettre la lumière sur le rapport sur l’auteur et l’acte de création, rapport enterré encore une fois par le gouvernement français actuel.
Alain Bujak au scénario et Damien Roudeau au dessin ont obtenu samedi à Angoulême le prix « Tournesol » décerné par Europe Écologie les Verts pour leur album « L’eau Vive ». Cette bande dessinée parue aux éditions Futuropolis remonte aux sources de la Loire. Là en 1983 l’Établissement public d’aménagement de la Loire et de ses affluents porte un projet de barrage. L’infrastructure devra réguler le cours d’eau du fleuve. Ce projet engloutira aussi toute la vallée du mont Gerbier-de-Jonc, mais la mobilisation des habitants aura raison de ce projet gigantesque.
> Écoutez l’interview sur le site RCF radio Charente
à partir de 29:20, AAA à 44:35
Le 48ème Festival international de bande dessinée dʹAngoulême a dévoilé vendredi son Palmarès 2021 – dans une salle clairsemée pour cause de situation sanitaire. Deux autrices, une genevoise et lʹautre genevoise dʹadoption et un éditeur, genevois lui aussi, ont été primés. Le grand prix sera lui révélé pendant le festival déplacé en juin, mais déjà des centaines dʹauteurs menacent de le boycotter. Une proposition de Marlène Métrailler.
> À écouter sur le site de France Inter
(AAA à partir de la minute 12)
> Écouter sur le site de France Culture
À partir de 12:52
Ce vendredi, plus de sept cents artistes-auteurs appellent à boycotter la prochaine édition du festival d’Angoulême. Un an après la remise du rapport de Bruno Racine, ex-patron de la BNF, au ministère de la Culture sur la précarisation alarmante des artistes français et les préconisations pour y remédier, rien ou presque n’a bougé.
Joyeux anniversaire, rapport Racine ? Triste anniversaire, plutôt. En janvier 2020, l’ancien patron de la Bibliothèque nationale de France, Bruno Racine, remettait le fruit de son enquête à l’éphémère ministre de la Culture, Franck Riester. Cent quarante pages pour dresser un état des lieux approfondi et alarmant de la situation des quelque deux cent soixante-dix mille artistes-auteurs (écrivains, scénaristes, photographes, compositeurs, designers, plasticiens, traducteurs…) en France.
Cette 48e édition du festival est particulière pour cause de pandémie mais pas seulement : les auteurs sont en colère. Ils sont en effet 650 à avoir appelé au boycott d’Angoulême. Objectif : attirer l’attention sur leur précarité. Ils se sont confiés à ARTE Journal.
Ces auteurs sont signataires d’une tribune rassemblant 700 noms du milieu de la bande dessinée parmi lesquels Pénélope Bagieu ou Lisa Mandel, mécontents de l’inaction de l’exécutif pour déprécariser la profession.
Le collectif Autrices auteurs en action a mis sa menace à exécution. Ce groupement d’auteurs de bande dessinée formé l’année dernière lors du festival d’Angoulême a annoncé qu’il boycotterait le festival 2021 reporté (pour l’heure) au 24–27 juin.
> Lire la suite sur le site soudouest.fr (réservé aux abonnés)
A quelques heures de la révélation du Festival d’Angoulême, Benoît Peeters président du jury, répond aux questions de Mathilde Munos. Il revient aussi sur la grogne des auteurs et autrices de bande dessinée, qui menacent de boycotter l’édition « publique » du festival en juin.
Alors que le festival international de la bande dessinée d’Angoulême révèle ce vendredi 28 janvier son palmarès, de nombreux auteurs et autrices appellent au boycott. La profession dénonce sa précarité et son statut.
Ce vendredi sera révélé le palmarès du Festival international de la bande dessinée d’Angoulême, à l’occasion d’une remise de prix virtuelle en raison de la situation sanitaire. Une deuxième partie du festival doit se tenir du 24 au 27 juin, avec des expositions et des rencontres avec les auteurs. Pourtant, plus de 650 artistes de la bande dessinée appellent au boycott de la deuxième partie du festival dans une tribune, « si aucun acte réel et concret n’est posé d’ici là, à l’endroit de notre statut professionnel, de notre représentation et d’un juste rééquilibrage de la chaîne du livre. »
Alors on pense — Intervention de Patrice Perna
> À écouter à partir de 00:39:10 sur le site de France Info tv
« Nos revendications dépassent très largement le cadre d’un festival », assure sur franceinfo le scénariste Fabien Vehlmann, signataire d’une tribune pour alerter l’État sur leur situation.
Le scénariste des séries Spirou et Fantasio et de Seuls, Fabien Vehlmann, fait partie des centaines de signataires d’une tribune appelant à boycotter le festival de la BD d’Angoulême, qui dévoile son palmarès vendredi 29 janvier. « J’ai peur malheureusement qu’on n’en soit qu’au début du décompte, un peu comme les faillites des petites entreprises, d’auteurs et d’autrices qui vont arrêter le métier », redoute l’auteur sur franceinfo.
La bande dessinée se place en troisième place des ouvrages les plus vendus derrière la littérature générale et la littérature jeunesse. C’est aussi le segment de l’édition qui connaît la meilleure croissance.
Les Français sont toujours accros aux bulles. La bande dessinée a connu une nouvelle année de croissance en France en 2020, dans un contexte pourtant difficile avec des semaines de fermeture pour les librairies. Selon des chiffres de l’institut GfK, le nombre d’exemplaires vendus a grimpé de 9% à 53,1 millions, et le chiffre d’affaires de 6% à 591 millions d’euros.
Les bédéistes veulent alerter sur leur situation extrêmement précaire. Selon le collectif Auteurs-Autrices en Action (AAA), ils sont « plus de la moitié » à vivre sous le seuil de pauvreté, alors que « les ventes de bandes dessinées ont été exceptionnelles » en 2020.
Jean-Benoît Meybeck, auteur de BD, membre du collectif Auteurs-Autrices en Action (AAA), a expliqué vendredi 29 janvier sur franceinfo que la moitié des bédéistes « vivaient sous le seuil de pauvreté ». Les auteurs appellent au boycott du festival d’Angoulême qui doit se dérouler en juin pour alerter l’État sur leur situation. « C’est le seul moyen d’action dont on dispose », dit-il.
Le festival international de la bande dessinée d’Angoulême a fait connaître ce vendredi son palmarès de l’année – enfin moins genré que d’habitude – dans un contexte complexe: le festival proprement dit a été reporté en juin, mais des centaines d’auteurs se sont déjà engagés à ne pas y aller.
La 48e édition du Festival international de la bande dessinée d’Angoulême (FIBD) restera probablement dans les annales, mais pas seulement pour ses Fauve d’Or pour une fois très féminins et attribués ce vendredi ente autres à Loo Hui Phang, Léonie Bischoff ou Maurane Mazars par un jury présidé cette année par le scénariste et spécialiste Benoit Peeters (voir le palmarès ci-dessous): non seulement la pandémie de Covid a obligé les organisateurs à dédoubler l’événement – les prix et de rares exposition…
Alors que la moitié d’entre eux gagne moins que le smic, scénaristes et dessinateurs interpellent l’Etat, qui s’était engagé en 2020 à améliorer leur statut.
« On va prendre des décisions ! » Il y a un an, lors d’une visite au 47e Festival international de la bande dessinée d’Angoulême (FIBD), la première d’un président français depuis François Mitterrand en 1985, Emmanuel Macron l’avait promis : l’Etat ne laisserait pas tomber les auteurs de bande dessinée, dont une majorité vit dans la précarité. « Nous tenons à protéger davantage les auteurs. (…) Le rôle de l’Etat est de leur donner plus de quiétude. Nous aurons des initiatives fortes en la matière les prochains mois », avait annoncé le chef de l’Etat au Théâtre d’Angoulême.
Douze mois plus tard, rien n’a changé ou presque, estiment les scénaristes et dessinateurs de BD. A l’exception des stars, qui vendent plusieurs dizaines de milliers d’exemplaires de chaque nouvel album, la plus grande partie des auteurs continue de tirer le diable par la queue. Selon un rapport publié en 2017 par les Etats généraux de la bande dessinée, la moitié d’entre eux gagne moins que le smic, et un tiers vit sous le seuil de pauvreté. En obligeant les éditeurs à reporter de nombreuses sorties d’albums, la crise sanitaire n’a fait qu’aggraver la situation.Lire aussi Le succès de la bande dessinée ne profite pas aux auteurs, qui s’appauvrissent
Partagés entre désillusion et colère, les auteurs ont décidé de se remobiliser et de profiter de la révélation du palmarès du FIBD 2021, prévue lors d’une cérémonie confinée à Angoulême vendredi 29 janvier, pour se faire à nouveau entendre.
Dans une tribune publiée sur leur site Internet le 21 janvier, le collectif Autrices Auteurs en action (AAA), créé lors du FIBD 2020, appelle les professionnels de la bande dessinée à boycotter la prochaine édition publique du festival, reportée du 24 au 27 juin, si rien n’est fait d’ici là pour améliorer leur situation sociale.
Un an après la remise du prometteur rapport Racine, qui préconisait de repenser le statut des auteurs pour les sortir de la précarité, rien n’a changé, et le ras-le-bol est grand. Au point d’appeler au boycott du festival d’Angoulême.
Théâtre d’Angoulême, 1er février 2020 : à l’appel des scénaristes Gwen de Bonneval et Fabien Vehlmann, qui viennent de se voir remettre le prix Goscinny, une soixantaine d’auteurs investissent la scène. L’habituelle séance d’autocongratulation de la bande dessinée se mue en expression franche et claire du ras-le-bol des auteurs face à un marché dont on souligne sans cesse le caractère florissant tandis qu’ils continuent d’avaler des couleuvres. «Des auteurs sidérés de se voir proposer un forfait de moins de 4 000 euros pour un album de 200 pages, comme c’est le cas de certains albums de cette sélection, dit Gwen de Bonneval sur scène, avant de demander au reste de l’assemblée, éditeurs, journalistes, partenaires : «4 000 euros pour au moins deux ans de travail, qui parmi vous accepterait ça ?» Déclarée année de la BD par le gouvernement, 2020 est alors envisagée comme un temps de lutte et de construction. La veille, pour la première visite d’un président au festival d’Angoulême depuis (…)
> Lire la suite sur le site next.liberation.fr (réservé aux abonnés)
À quelques heures de la première partie du Festival international de la bande dessinée d’Angoulême, un collectif d’auteurs appelle au boycott de l’événement. Ils sont près de 700 à avoir signé une lettre ouverte à la ministre de la Culture et au Festival.
Cette année, la crise du Covid-19 a forcé les organisateurs du Festival international de la bande dessinée d’Angoulême à réinventer leur format. Cette fois, l’événement se tiendra en deux parties, l’une du 29 au 30 janvier, l’autre du 24 au 27 juin. À partir de ce vendredi, le palmarès issu de la sélection officielle sera dévoilé et les fauves seront remis.
Le vendredi 29 janvier, de 9h à 22h vous pourrez bénéficier d’une journée complète dédiée à la bande dessinée sur la radio France Inter. Chris Ware, Benoit Peeters, Emmanuel Guibert, Florence Cestac, Lisa Mandel, Cyril Pedrosa seront entre autres présents pour échanger autour du Festival Internationale de la Bande Dessinée d’Angoulême.
Partenaire exclusif du FIBD, France Inter, la radio aux sept millions d’auditeurs quotidiens, adoptera pour la première fois, le temps d’une journée, sur l’ensemble de ses émissions, la thématique de la bande dessinée le jour de la remise officielle des prix par le Festival. La cérémonie, animée par l’humoriste Thomas VDB, sera retransmise en direct depuis Angoulême et en exclusivité sur les ondes de France Inter.
Plus de 650 auteurs appellent au boycott de l’édition 2021 du festival d’Angoulême, qui doit se tenir en juin. Explications avec le scénariste Fabien Vehlmann, un des instigateurs du mouvement.
Rendez-vous majeur de la vie du 9e Art, le Festival de la BD d’Angoulême est cette année scindé en deux parties. La première aura lieu ce vendredi 29 janvier, et sera accompagnée d’une remise des prix virtuelle. La seconde se déroule en juin et en présentiel, à grand renfort d’expositions et de rencontres inédites. Une seule ombre au tableau: les auteurs et autrices de BD pourraient ne pas être présents.
Plus de 650 auteurs et autrices de BD – parmi lesquels des stars comme Marion Montaigne, Fabcaro et Boulet, des Grands Prix d’Angoulême comme André Juillard et Cosey et de jeunes talents prometteurs comme Timothé Le Boucher – menacent de boycotter la grand-messe du 9e Art pour protester contre l’inaction du gouvernement face à la crise que traverse le milieu.
Pourquoi le neuvième art s’est-il implanté à Angoulême ? Comment le Festival a-t-il évolué ? A l’occasion de la 48e édition du grand rendez-vous annuel de la BD, plongée dans l’histoire du Festival grâce à quelques archives de France Inter et du Festival.
Dans un communiqué adressé aujourd’hui aux « Chères autrices, chers auteurs signataires de la tribune du collectif Autrices Auteurs en Action » qui faisaient voici quelques jours un « appel au boycott » du Festival (actuellement plus de 600 signatures), celui-ci répond par un communiqué, expression de son « sentiment d’injustice ».
C’est une double menace qui pèse sur la 48e édition du célèbre festival de la BD : en plus du Covid-19, près de 500 auteurs appellent au boycott du festival, une pétition mise en ligne par le Collectif Autrices Auteurs en Action.
Dans une tribune adressée à l’organisation du Festival international de la bande dessinée d’Angoulême ainsi qu’au gouvernement, 500 autrices et auteurs appellent à boycotter la 48ème édition du festival, prévue pour fin juin, et dont la tenue dépend déjà de l’évolution de la crise sanitaire. Quelles sont les motivations derrière ce mouvement ? Tout d’abord, que leur profession soit reconnue de par la création d’un statut. Ensuite, que leur métier bénéficie d’une meilleure représentation syndicale. Et enfin, une place plus importante au sein de la chaine du livre. Difficile de croire qu’un tel métier – populaire dans l’imaginaire collectif – soit aussi peu pris en considération en 2021, et pourtant…
« Nous, autrices et auteurs signataires de cet appel, appliquerons le boycott total du versant public du Festival d’Angoulême, en juin prochain, si aucun acte réel et concret n’est posé d’ici là » de la part de l’Etat pour que le travail des « autrices et auteurs » soient reconnus « comme métier et pas seulement comme vocation » explique le collectif Autrices Auteurs en Action dans son texte.
Dans une Tribune datée du 21 janvier initiée par le collectif Autrices Auteurs en Action (AAA), et signée par près de 600 auteurs et dessinateurs de bandes dessinées ont interpellé la ministre de la Culture Roselyne Bachelot pour signifier qu’ils n’iront pas au Festival international de la Bande dessinée d’Angoulême cette année.
« Pas d’Angoulême sans polémique »… Le dicton fait chaque année sourire ou soupirer tous les festivaliers. Il semble encore se vérifier à l’heure où la grand-messe internationale de la bande dessinée s’apprête, sous une forme contrainte par la crise sanitaire du Covid-19, à remettre ses prix. Si la cérémonie du 29 janvier ne paraît pas menacée, un appel au boycott pour la seconde partie de la manifestation, prévue du 24 au 27 juin, vient d’être lancé par les auteurs, toujours en lutte contre la précarisation de la profession.
Côté festival, on préfère se concentrer pour le moment sur l’organisation, forcément un peu compliquée, de la soirée remise des Fauves d’or, les récompenses annuelles du 9e art. Elle se déroulera comme d’habitude dans la grande salle du théâtre d’Angoulême, mais sans public, si ce n’est une cinquantaine de professionnels. Pour remédier à cette situation, la cérémonie, animée par l’humoriste Thomas VDB, sera filmée et retransmise en direct sur les antennes et le site de France Inter.
Aux commandes de la série « Spirou et Fantasio et de « Seuls » son bestseller, Fabien Vehlmann compte parmi les 500 signataires d’une tribune qui dit la situation dramatique des auteurs et autrices de BD. Une affaire « d’urgence absolue ».
Dénouer la situation dramatique des auteurs et autrices de BD est plus que jamais urgent. C’est ce que dit le collectif des Autrices Auteurs en action (AAA), groupement informel, formé en 2020 lors du Festival international de la BD d’Angoulême.
> Lire l’article dans le journal Sud-Ouest (réservé abonnés)
Alors que les prix du Festival international de la BD d’Angoulême seront décernés la semaine prochaine, le collectif “Autrices et auteurs en Action” envisage de boycotter l’événement en juin prochain. A la suite des Etats généraux de la Bande dessinée en 2016 qui ont donné lieu au rapport Racine, les auteurs sont toujours en attente de propositions concrètes pour leur avenir.
Comme en 2020, l’édition 2021 du Festival international de la bande dessinée d’Angoulême sera revendicative, pour les auteurs. Ou ne sera pas : une tribune, réunissant près de 500 signatures à l’heure de la publication de cet article, assure que les artistes-auteurs seront prêts à appliquer « le boycott total du versant public du Festival d’Angoulême », en juin 2021, si le Rapport Racine n’est pas suivi de plus d’effets.
Dans une tribune, 345 autrices et auteurs se disent prêts à un boycott du Festival de la BD en juin. En jeu, leur statut. Explications.
« Si la situation des auteurs n’évolue pas en 2020 et dans les années suivantes, nous n’irons plus au Festival d’Angoulême. » Le collectif Autrices Auteurs en action avait déjà prévenu la profession le 2 février 2020, lors de la cérémonie de remise des Fauves du Festival international de la bande dessinée (FIBD). Silencieux, ils avaient été…
> Lire l’article dans le journal Sud-Ouest (réservé abonnés)
Nous vous en parlions récemment : le bras de fer entre les auteurs et le FIBD rebondit cette année encore. Dans une tribune « Autrices-Auteurs-en-Action », plus de 400 auteurs signent le boycott du Festival. « … Nous, autrices et auteurs signataires de cet appel, appliquerons le boycott total du versant public du Festival d’Angoulême, en juin prochain, si aucun acte réel et concret n’est posé d’ici là, à l’endroit de notre statut professionnel, de notre représentation et d’un juste rééquilibrage de la chaîne du livre… » proclame la tribune.
Fondé il y a un an au moment du Festival d’Angoulême de janvier 2020, le collectif AAA, «Autrices Auteurs en Action» reprend du service et a rédigé une tribune appelant au boycott du Festival.
Fondé il y a un an, le collectif Autrices Auteurs en Action n’est pas mort du coronavirus ! Après s’être fait entendre au Festival d’Angoulême 2020 lors d’une manifestation et de la cérémonie de remise des Fauves, le mouvement a entrepris la rédaction d’une charte de bonnes pratiques en festivals. Les circonstances ont rendu celle-ci moins urgente que prévu. Mais les questions du statut et de la rémunération des auteurs sont loin d’être réglées, malgré le Rapport Racine et les promesses ministérielles.
« Quand nous avons appris notre nomination aux Prix d’Angoulême 2021, nous en avons d’abord sincèrement remercié le jury de sélection. Avant de préciser aussitôt que nous n’irions pas à la cérémonie de remise des prix. Pourquoi ? Nous avons simplement rappelé notre engagement public exprimé lors de la cérémonie 2020. Nous avions alors demandé aux #auteur/trice.s de BD qui le voulaient de nous rejoindre sur #scène – pour #manifester notre mécontentement collectif face à une dégradation ahurissante de nos conditions de vie. Nous avions tous les deux conclu notre #discours par cette promesse : « Nous ne reviendrons plus à Angoulême. Ni en 2021, ni les années suivantes. Aussi longtemps que la situation des auteurs et #autrices ne s’améliorera pas de manière visible. » Nous appelions alors à une véritable refonte du milieu du livre. Pour simplement permettre à ceux et celles qui en sont les principaux contributeurs de gagner décemment leur vie. »
Rétrospective d’une année compliquée pour les autrices & auteurs avec l’adresse d’une tribune au Gouvernement par un collectif d’auteurs appelant à un « juste rééquilibrage de la chaîne du livre » et un possible « boycott total du versant public du Festival d’Angoulême en juin prochain. »
Une année difficile pour tous où la célébration initialement prévue se transforme en cahier des charges d’une profession en danger : un événement surnommé L’année de la bande décimée par une partie de la profession !
> Retour sur la chronologie de cette « année de la BD »
sur le site Bubble par Thomas Mourier
Bon, finalement, le train avec 500 auteurs, journalistes et personnalités qui devait être affrété pour Angoulême à la fin du mois de janvier pour accompagner le « premier événement » d’un festival en deux temps ne partira pas. La remise des prix du Festival International de la BD d’Angoulême aura lieu seulement numériquement le 29 janvier prochain sur la scène du théâtre d’Angoulême tandis que le Grand Prix ne sera remis qu’en juin prochain, au cours d’un festival « estival » (24-27 juin 2021) que l’on espère « présentiel. » Mais le FIBD tient néanmoins le cap.
C’est le clou d’une édition 2021 du Festival International de la BD d’Angoulême particulièrement chaotique : une présence dans 41 gares françaises dont pour la première fois les sept gares parisiennes. Une visibilité énorme pour la bande dessinée et le FIBD, en dépit de l’annulation du rendez-vous de janvier, reporté en juin. Unique au monde.
Rapport Racine : Frank Riester trop flou pour calmer la grogne des auteurs
La Charte décrypte les mesures de Riester pour les auteurs : pas brillant
La Charte pas convaincue par les annonces de Franck Riester
https://www.livreshebdo.fr/article/la-charte-pas-convaincue-par-les-annonces-de-franck-riester
Comparaison : le statut des auteurs en Amérique du nord
https://ligue.auteurs.pro/2020/02/20/comparaison-le-statut-des-auteurs-en-amerique-du-nord/
Déception face aux annonces du ministre de la culture suite à la publication du rapport racine
IRCEC : “L’aboutissement d’une culture paranoïaque du secret”
https://actualitte.com/article/interviews/ircec-l-aboutissement-d-une-culture-paranoiaque-du-secret
“Nous, éditeurs, sommes des horlogers du livre” Moïse Kissous (SNE)
“Une crise de confiance” : le SNE lance des Assises de la bande dessinée